Le Tisserin Gendarme est un passereau granivore originaire d’Afrique qui a été introduit sur l’île de la Réunion à la fin du XIXème siècle.

Comme son nom l’indique, cet oiseau réalise des nids très élaborés et est expert en vannerie.

Il vit en colonies bruyantes. Le mâle construit des nids quasiment toute l’année et il n’hésite pas à dénuder complètement les branches au bout desquelles il construira son édifice.

On le rencontre un peu partout sur l’île.

Son nom local est assez étonnant. Simplement, c’est chez un certain monsieur Bellier que les premières colonies ont prospéré…

 

Les stomoxes sont des mouches qui sont assez semblables aux mouches domestiques. Même taille, même aspect. On ne les différencie que grâce à leur appareil buccal de type piqueur (une trompe piqueuse).

A la différence des moustiques, chez qui seule la femelle pique pour permettre la synthèse des œufs, les deux sexes se nourrissent de sang.

A la réunion, on appelle les stomoxes « mouche-bœufs » puisque c’est leur hôte de prédilection. Il existe deux espèces de stomoxes à la Réunion :

  • Stomoxys calcitrans (Linné, 1758), qui se reproduit dans le fumier et que l’on trouve plutôt dans les Hauts de l’île
  • Stomoxys niger niger (Macquart, 1851), qui se reproduit dans la paille de canne et fréquente plutôt les secteurs canniers des Bas.

Les deux espèces piquent donc préférentiellement les bovins à qui elles inoculent différentes maladies causées par des parasites sanguins (Babésioses et Anaplasmose). Ces maladies sanguines sont la principale cause de mortalité du bétail sur l’île et sont un des principaux freins à l’élevage. En outre, leur piqûre étant douloureuse, les animaux engraissés importunés ne peuvent avoir une croissance régulière. En zootechnie on parle de pertes de GMQ (Gain Moyen Quotidien).

Stomoxys niger niger

Le Groupement de Défense Sanitaire du Bétail de la Réunion par le biais de son service Contrôle des Maladies à Transmission Vectorielle mène depuis plusieurs années une lutte intégrée contre ces insectes nuisibles.

Les stomoxes existent aussi en métropole. Souvent en fin d’été ou par temps orageux les mouches piquent. Ce ne sont pas les mouches domestiques qui sont devenues carnivores mais bien les stomoxes !

Site du GRDSBR

La rivière Langevin prend sa source sur le Morne Langevin à 2042 mètres d’altitude, sur les flancs sud du Piton de la Fournaise. Elle traverse le territoire de Saint-Philippe.

La rivière est souterraine sur son premier quart et n’apparaît qu’au lieu-dit « Grand Galet ». Quelques centaines de mètres en contrebas, une forte dénivellation offre un spectacle grandiose.

L’eau sort de la falaise par différentes ouvertures et va s’éclater en contrebas dans un petit bassin. Puis reprend son cours tumultueux jusqu’à la mer.

Plus en aval, on peut observer une autre cascade : la cascade du Trou Noir.

Le site est très facile d’accès et est un des « must » de la commune de Saint-Philippe. La route est très pittoresque, bordée d’incroyables jardins tropicaux où prospèrent manguiers, letchis, bananiers et quantités de fleurs éclatantes.

N.B. Les pierres sont excessivement glissantes…

Photos réalisées au Canon EOS 40D, Sigma 10-20mm f/3.5 EX DC HSM

Le Paille-en Queue est un oiseau marin emblématique de l’île de la Réunion.

Caractérisé par une paire de longues plumes qui ornent son arrière train plusieurs noms lui sont attribués :

  • Paille-en-Queue à Bec Jaune
  • Paille-en-Queue
  • Paille-en-Cul
  • Paille-en-Cul à Bec Jaune
  • Phaéton à Bec Jaune
  • Petit Phaéton
  • White-tailed Tropicbird (en anglais)
  • Phaethon lepturus (Daudin, 1802)

Le branle blanc est une espèce endémique de la Réunion.

Stoebe passerinoides Lam. (Willd.) 1803 (c’est son petit nom) est typique des formations végétales éricoïdes d’altitude.

A la Réunion, comme le relief est très marqué, à chaque zone d’altitude correspond sa formation végétale. La végétation éricoïde d’altitude se rencontre au-dessus de 1700/2000 mètres d’altitude. Au-dessus de la forêt de Bois de couleurs des Hauts.

A ces hauteurs, les conditions atmosphériques et écologiques sont très difficiles : très grande amplitude thermique, grandes variations de la pluviométrie (alternance de fortes pluies et de longues périodes de sécheresse), sol peu épais retenant peu l’eau…

C’est un végétal pionnier à durée de vie courte. C’est à dire qu’il est capable de coloniser des substrats minéraux grossièrement divisés. Le branle sert aussi à la restauration écologique.

Un peu plus bas en altitude, le branle blanc peut atteindre la taille de 3 à 4 mètres.

Pour la petite histoire, les fruits du branle blanc sont des akènes à pappus plumeux. A vos souhaits !

Photo réalisée à la Plaine des Sables. Canon EOS 40D, Sigma 10-20mm f/3.5 EX DC HSM, filtre dégradé de gris

Encore une espèce de Phelsuma endémique !

Contrairement à son cousin de Manapany (Phelsuma inexpectata), celui-ci a une aire de répartition beaucoup plus étendue. Il existe même sur l’île deux sous-espèces à la répartition bien distincte : Phelsuma borbonica borbonica (Mertens, 1942) et la sous-espèce Phelsuma borbonica mater (Meier, 1995).

Il s’agit ici de P. b. borbonica. On le rencontre dans le Nord-Est de l’île entre 50 et 2000 mètres d’altitude. C’est un gecko diurne qui lui vaut les surnoms de Lézard Vert des Hauts, Phelsume de Bourbon ou encore Gecko diurne de la Réunion (ou de Bourbon).

La coloration dominante est le vert qui est délicatement agrémentée de rouge sur la tête et le corps et de bleu surtout sur la queue. Ce gecko aurait tendance à rougir en vieillissant (peut-être par timidité).

Le mâle est plus grand que la femelle est atteint la taille d’une quinzaine de centimètres.

Cette espèce est essentiellement insectivore mais ne dédaigne pas le nectar de certaines fleurs (Vacoas, Losto Café, Bois de Corail, etc.) et certains sucs de fruits (goyaviers par exemple).

La saison de reproduction s’étend essentiellement de septembre à mars.

On le rencontre dans les forêts indigènes humides et, si bien sûr  l’espèce est présente, on l’observe relativement facilement dans les vacoas (Pandanus montanus et purpuraescens). Si le soleil n’est pas de la partie, il faut quand même chercher un peu.

L’espèce est surtout menacée par la disparition de son habitat (pestes végétales, défrichement) et la fragmentation des populations. A l’heure actuelle elle est considérée comme « En Danger » par l’IUCN lors de la dernière estimation de juillet 2010.

Comme souvent dans les forêts d’altitude, on est dans les nuages… Du coup la lumière est un peu pourrie.

Photos réalisées au Canon EOS 40D et Canon EF 100mm f/2.8 macro USM

Des tropiques plein les yeux

Le lézard vert de Manapany fait partie des nombreuses espèces endémiques de l’île de la Réunion.

Comme son nom ne l’indique pas, c’est une espèce de gecko appartenant au genre Phelsuma. Les Phelsuma ont une coloration de base verte et sont diurnes pour la plupart.

Le gecko vert de Manapany (Phelsuma inexpectata), comme son nom l’indique, ne se trouve qu’à Manapany. Il occupe un territoire très restreint au Sud de l’île.

Endémique ne signifie pas nécessairement rare, puisqu’on peut l’observer en très grand nombre sur le front de mer de Manapany-les-Bains. Il n’est pas très farouche. Les Vacoas (Pandanus utilis, sortes de palmiers à plusieurs étages) constituent son habitat de prédilection.

Il est aussi bien insectivore que nectarivore, voire même frugivore. Le mâle est plus grand que la femelle. La taille moyenne se situe aux alentours de 10 cm.

Parmi les quelques espèces de « lézards verts » de l’île de la Réunion, on le reconnaît essentiellement aux deux traits clairs longitudinaux le long de la tête et à la tache bleue du bout du museau.

Du fait des petits effectifs l’espèce est sous la menace permanente des chats et des rats. Comme si cela ne suffisait pas, une espèce de Phelsuma originaire de Madagascar a été introduite. Cette espèce est de grande taille (30 cm), très agressive et est un super-prédateur.

Selon le rapport 2010 de l’IUCN, il est considéré comme « En Danger Critique d’Extinction« .

Photos réalisées au Canon EOS 40D et Canon EF 100mm f/2.8 macro USM

Aujourd’hui, l’Océan Indien déchargeait des paquets d’eau impressionnants sur les falaises du Sud de l’île de la Réunion.

Les noddis bruns (sortes de sternes brunes) qui se posaient sur les falaises étaient constamment dérangés par les déferlantes.

Et étaient baladés par le vent tels de vulgaires fétus de paille…

Photos réalisées au Canon EOS 40D, Canon ef 400mm f/5.6 l usm

Le caméléon est un reptile fascinant qui présente de nombreuses particularités.

Capable du camouflage le plus subtil ou de l’affichage de couleurs des plus psychédéliques, il brille aussi par une lenteur légendaire.

Mâle

Il peut projeter sa langue gluante (qui peut atteindre la taille de son corps) à une vitesse phénoménale (plus de 5 mètres par secondes) et avec une précision remarquable pour capturer ses proies.

Ses yeux ont la capacité de se mouvoir indépendamment l’un de l’autre. Cela permet à l’animal de pouvoir se déplacer tout en surveillant les alentours et la présence éventuelle de prédateurs.

Quand les deux yeux ne sont pas focalisés sur un même point, son cerveau gère deux images.

Chez la plupart des animaux, l’évaluation des distances (et la vision en 3D) se réalise grâce à une vision stéréoscopique binoculaire.

Pour le caméléon, l’évaluation des distances se fait grâce à l’accomodation de l’oeil. Les muscles de l’iris étirent ou contractent le cristallin afin d’obtenir une image nette. L’iris est doté de capteurs d’étirement qui transmettent un influx nerveux que le cerveau peut analyser.

Pour attraper une mouche ou tout autre insecte, l’évaluation des distances grâce à ce mécanisme ne suffit plus. Il faut recourir à la vision en 3D pour être le plus efficace possible.

Un premier œil repère la proie. Le deuxième qui balaie le panorama fixe à son tour la proie. Le cerveau analyse désormais en trois dimensions. Les repères sont pris, la langue peut sortir. Bon appétit !

Femelle

[NDLR : Le caméléon panthère de son petit nom Furcifer pardalis (Cuvier, 1829) a été introduit il y a quelques années sur l’île de la Réunion en provenance de Madagascar. Il y a fait son trou et se fait affectueusement surnommer « l’endormi ».]

Photos réalisées au Canon EOS 40D, Canon ef 100mm f/2.8 macro usm, Canon ef 400mm f/5.6 l usm , bagues allonges Cokin