L’épervier de Frances est un petit rapace très commun sur Mayotte. Il se pose volontiers sur les arbres morts ou sur les fils électriques, d’où il observe les alentours.

La sous-espèce brutus est endémique de Mayotte. Il en existe 2 autres, endémiques d’Anjouan et de la Grande Comore. Enfin la sous-espèce francesiae se rencontre à Madagascar.

Celui-ci s’était bien mis à l’abri de la pluie dans un papayer…

Le Crabier Blanc (ou Crabier Malgache) est une espèce rare de héron endémique de la zone. On peut le croiser au Nord de Madagascar et dans les autres îles des Comores.

15 à 20 couples seulement sont présents sur Mayotte. Il est placé sur la liste rouge de l’Union Internationale de Conservation de la Nature (IUCN).

Il est de la taille d’un héron Garde-Bœuf. Et il est blanc comme lui. On le distingue grâce à son bec plutôt bleu et une allure de crabier.

Beaucoup plus coloré que son confrère européen, le martin-pêcheur vintsi est assez abondant à Mayotte. Il pêche à l’affût essentiellement en bord de mer (les eaux douces sont très réduites). Il se perche soit sur les rochers soit dans les palétuviers de la mangrove.

Il peut aussi traquer en pleine terre les petits insectes. Son comportement se rapproche alors plutôt d’un martin-chasseur.

Corythornis vintsioides

On l’appelle aussi martin-pêcheur malgache.

Enfin, il a été retiré du genre Alcedo (comme le martin-pêcheur d’Europe) pour être déplacé dans le nouveau genre Corythornis. Hum. Et il a de belles pattes rouges.

Le tri des photos est fait… Mayotte, petite île de l’archipel des Comores… 10 jours passés là-bas.

Un séjour magnifique, une immersion en plein climat tropical humide, une biodiversité éclatante qui contraste avec celle de la Réunion : un lagon, des tortues, des hérons, des martin-pêcheurs, des guêpiers… ça change !

Voilà un petit gecko à poussière d’or (Phelsuma laticauda). Diurne, endémique du Nord de Madagascar et des Comores. Présent partout, très coloré : une rencontre sympathique !

Phelsuma laticauda

Une photo d’ambiance du Pétrel de Barau, espèce endémique de l’île.

Il passe la plus grande partie de sa vie en pleine mer, au large de Masagascar et de l’Afrique du Sud. Il se reproduit sur les escarpements inaccessibles des cirques et du Piton des Neiges. Il est gros comme les goélands argentés métropolitains.

Il est menacé par les rats et la pollution lumineuse. Il se prend pour un papillon de nuit et a tendance à rentrer en collision avec les lampadaires…

C’est de saison… Voilà le petit bilan de l’année 2010 qui aura été assez spéciale pour moi.

Tout d’abord, je me suis offert un objectif qui allait énormément me faire évoluer photographiquement parlant et me détourner petit à petit de la macro : le 400mm f/5.6 (Canon). Un superbe rapport qualité/prix. Léger, maniable, robuste, de qualité… Bref, un excellent objectif qui m’a permis de m’initier dès le début d’année à la photo d’oiseaux et de mammifères. J’étais encore haut-marnais à l’époque…

Une opportunité professionnelle judicieuse m’a permis de m’exiler sur un caillou de l’Océan Indien. Retour quelques années après en zone tropicale : bon choix !

Découverte de la faune locale (caméléons, geckos, tangue). Découverte de la pauvreté entomologique (relative) de la zone… une quinzaine d’espèces d’odonates (libellules et demoiselles), peu de papillons de jour… Peu de faune et peu d’oiseaux. Étonnant de prime abord sous ces latitudes.

Et puis…

Rencontre avec un photographe lakour de talent (Olivier Payet), devenu mon compagnon d’affût. Observations des limicoles estivants. De très bonnes surprises, comme les bargettes de Terek, les pluviers argentés et mongols, les bécasseaux cocorlis et sanderling (1 seul d’ailleurs 🙂 ), etc.

Une grande prise de conscience écologique : les milieux réunionnais sont extrêmement menacés par une anthropisation dangereusement galopante (braconnage, projets communaux touristiques à la con sur les rares zones écologiquement intéressantes d’un point de vue faunistique, pollution, etc.).

Et puis il y a les différents écosystèmes de l’île, il y a le volcan et sa petite éruption du 14 octobre, il y a le Pétrel de Barau ,oiseau endémique et en danger, il y a les cirques, il y a eu l’inscription de l’île au patrimoine mondial de l’UNESCO, il y a… Il y a… Tellement de choses.

Je ne parlerai pas des rhums arrangés locaux aux innombrables saveurs, des mangues, des letchis qui sont rouges sur les arbres et non pas marrons comme dans nos corbeilles de noël métropolitaines, de ces orchidées incroyables, de la vanille, de la diversité culturelle de l’île, du froid glacial et du gel aux mois de juillet et août dans les Hauts… On pourrait croire après que je suis sur une île paradisiaque.

Allez,

Certainement une des dernières photos de l’année, une ambiance de chevaliers aboyeurs :

Avant les bilans de l’année, les souhaits et les vœux pour la prochaine qui ne sera ni meilleure ni pire que la précédente,  voilà deux photos prises dans le cirque de Salazie (en arrivant sur Hell Bourg en venant du gîte du Piton des Neiges).

Le sentier abrupt serpente à travers la forêt de Cryptomérias. Ces conifères ont été importés du Japon et présentent des débouchés en coffrage, charpente, etc.

Comme le cirque de Salazie détient des records mondiaux de pluviométrie, on est un peu tout le temps dans les nuages.