Depuis quelques jours (un peu mois d’un mois) les limicoles migrateurs sont de retour sur l’île.

Bécasseaux, quelques chevaliers, quelques courlis… En ce moment, les observations sont complètement différentes d’un jour à l’autre. Ceci est certainement dû au fait que la plupart des oiseaux sont simplement « en transit » sur l’île et se destinent à des zones plus favorables comme l’île Maurice ou Rodrigues.

Ces oiseaux sont stupéfiants. Leur migration est étonnante. Comment peuvent-ils se retrouver ici ?

L’île est assez isolée dans l’Océan Indien : nous sommes éloignés quand même de 700 km de Madagascar et d’un peu moins de  200 km de l’île Maurice. La superficie de l’île représente environ 2500 km2 , soit un peu moins du tiers que la Corse (ou moins de la moitié de l’Ile et Vilaine ou de la Meuse, pour ceux que ça éclaire… 😉 ). Bref, un tout petit caillou au milieu de l’océan.

Bécasseau cocorli

La rivière Langevin se jette dans l’Océan du côté de Saint-Joseph… Un petit coin très tranquille et peu visité.

Ambiance de fin de journée avec la houle qui arrive… Les vagues sont déchainées et frappent très fort.

A l’occasion d’obligations amicales et familiales (qui font très plaisir !), je suis parti 3 jours sur la côte Ouest du Cotentin. L’occasion de tester la photo de limicoles ailleurs qu’à la Réunion.

3 jours, c’était un peu court pour bien repérer les spots et pour pouvoir affûter correctement.

Néanmoins, sur la grève, à marée haute j’ai pu observer de jolis rassemblements de différents gravelots et bécasseaux.

Voilà deux gravelots à collier interrompu shootés parmi les mouches et les galets !

Le Mouroungue est un arbre originaire d’Inde. Il possède de nombreuses propriétés, culinaires pour commencer :

  • les feuilles (ou brèdes) peuvent se consommer en bouillon. On peut les appeler Brèdes-la-misère ou encore Brèdes-fin-de-mois
  • les fruits encore verts (bâtons-mouroungue) se consomment en carri.

Le mouroungue a aussi des propriétés médicinales :

  • Préparé en bouillon de feuilles, fleurs et jeunes fruits (avec éventuellement un peu d’ail), c’est un anti-hypertenseur,
  • La pulpe de jeunes racines pilées constitue un excellent révulsif*,
  • Des fleurs infusées donnent une tisane contre la toux, l’asthme, la fièvre, la grippe,
  • Des fleurs mises à frire dans de l’huile d’olive avec un peu de cire d’abeille donnent une pommade à appliquer sur les bobos et les petites plaies,

*révulsif : (d’après Wikipédia) Un procédé ou produit est dit révulsif lorsqu’il permet de retenir le sang sur une partie du corps (le plus souvent, la peau) en provoquant une irritation locale. Cela était un temps utilisé pour faire cesser un état congestif ou inflammatoire, jusqu’à l’utilisation massive des antibiotiques et anti-inflammatoires. Sont considérés comme des procédés révulsifs le sinapisme et certains autres cataplasmes, la ventouse ou la friction à l’alcool.

Une cascade vient se jeter au milieu des orgues volcaniques… Un site magique et envoûtant. Certainement un des plus beaux points d’eau de l’île 🙂

Les baleines qui croisent en ce moment au large de la Réunion sont les baleines à bosse, ou jubartes (ou mégaptère ou Megaptera novaeangliae). Les femelles sont pour la plupart accompagnées d’un baleineau. Pendant cette période, les adultes ne se nourrissent pas. C’est également la saison de reproduction.

Grâce à un capitaine de choc qui avait un énorme « baleine feeling », la sortie fut un succès. Du beau temps, des observations… Même pas de mal de mer.

La première observation fut plutôt furtive. Un souffle, une silhouette… Ce fut presque tout !

Dos de baleine


La seconde rencontre fut plus étonnante. La baleine était sur le dos entourée d’une dizaine de dauphins. La bestiole n’étant pas farouche, nous nous sommes retrouvés finalement très près d’elle.

Baleine sur le dos entourée de dauphins


Les autres rencontres furent plus conventionnelles. Nous n’avons pas eu la chance de pouvoir observer des sauts, des claquements de caudale… Mais bon !

Baleine et baleineau… vilaine peau !


N.B. les focales longues sont intéressantes pour prendre en photo de loin. La baleine à bosse étant plutôt de forte taille (une quinzaine de mètres), une focale plus courte est absolument nécessaire (70-200mm voire même un 17-55mm sur APS-C). A un moment donné, les dauphins étaient tellement près du bateau, que la mise au point était impossible !

…Merci Chloé et Francis !!!

Une sortie en mer pour aller observer les Cétacés est également l’occasion de découvrir l’avifaune du large : les oiseaux marins côtiers et les pélagiques. Ces derniers ont pour habitude de passer l’essentiel de leur vie en haute mer. Hormis les périodes de reproduction où ils reviennent vers les terres pour se reproduire et nicher, ils ne sont pas facilement observables.

Noddi Brun (Macoua)



La dernière sortie fut pour moi l’occasion de tester la photo en mer. Pas forcément facile…

Les enseignements :

  • la mer ça bouge énormément… pas toujours facile de cadrer droit !
  • un bateau ça bouge énormément… se mettre debout pour faire les photos et ne pas s’appuyer sur la cabine ou le bastingage
  • les vagues… ça stresse l’autofocus !
  • prévoir deux types de focales : une longue pour ce qui se passe au loin, une plus courte pour tout ce qui est plus près (dauphins, baleines…)… et donc deux reflex
  • avoir une vitesse rapide pour éviter tous les flous de bougés
  • éviter de changer d’objectifs sur l’eau (l’eau salée et le capteur ne font pas bon ménage a priori)


Au cours de cette sortie, on aura pu voir essentiellement des Noddis Bruns et l’observation plus rare d’un Puffin à Pieds Pâles.

Puffin à Pieds Pâles sur une mer d’huile


Plexippus paykulli ou araignée gobe-mouche est une saltique très répandue dans les jardins réunionnais.

Originaire d’Asie du Sud-Est, elle est maintenant répandue dans quasiment toutes les régions tropicales du monde (Amérique, Afrique…).

Cette araignée  est très curieuse. Elle se dresse et tourne son céphalo-thorax dans la direction où elle regarde, donnant ainsi l’impression de tourner la tête.

Elle est de petite taille (environ 1 cm).

Plexippus paykulli mâle

La teinte verdâtre de la photo est due aux reflets de l’herbe sur le support.

Ce week-end, j’étais sur les bords de Grand Etang. Je cherchais quelques geckos endémiques. La quête fut stérile, mais au détour d’un arbuste, je tombai nez-à-nez avec un énorme phasme d’une bonne quinzaine de centimètres.

C’est le Phasme Vert de la Réunion (Rhaphiderus spiniger). Il est assez impressionant !

Comme tous ses congénères, il est inoffensif, herbivore et les femelles sont souvent parthénogénétiques.

Il n’est pas endémique de l’île. On peut le rencontrer également du côté de Madagascar.

Rhaphiderus spiniger

Ce week-end, c’était jours de houle pour le Sud de l’île.

Les rouleaux déferlaient avec violence sur la côte volcanique. Ce fut l’occasion de tester quelques pauses longues en fin de journée.