Avec l’arrivée de la mauvaise saison, les photos se font un peu plus rares à la Réunion.

Du coup, j’ai exhumé du disque dur une empuse malgache croisée l’année dernière dans le Parc d’Andasibe Mantadia. Les détails de « camouflage » sont assez exubérants. C’est étonnant surtout que la bestiole fait une grosse dizaine de centimètres. ça surprend.

Empuse Magache

Les Bois de Couleurs des Hauts de la Réunion regorgent d’espèces endémiques. Les interactions entre les espèces sont nombreuses et complexes.

Le Tan Rouge (Weinmannia tinctoria) est un arbre commun de la forêt des Hauts. Il est intéressant notamment pour les abeilles et les apiculteurs parce qu’il fournit une ressource importante de nectar en hiver austral et il est du domaine du possible qu’il soit à l’origine du fameux miel vert de la Réunion. Mais ça, c’est tout un débat et j’y reviendrai certainement un jour…

Pourtant considérée comme une espèce commune, ses effectifs n’augmentaient qu’en faible nombre. Pour se développer, les plantules aiment à pousser sur les troncs d’arbres en décomposition et notamment les troncs fibreux et pourrissants de Fanjan (fougère arborescente).

Les fanjans morts étaient (et sont toujours d’ailleurs) fort appréciés par les jardiniers amateurs puisqu’ils constituent un support idéal à l’élevage d’orchidées. Ces troncs en décomposition faisaient l’objet d’un ramassage important. Depuis que celui-ci est interdit, les effectifs de Tan Rouge se sont accrus.

Jeune pied de Tan Rouge

Souhaitons longue vie à ce petit Tan Rouge de la forêt de Notre Dame de la Paix.

L’Héspérie fauve est plutôt commune à la Réunion.

L’espèce Eagris sabadius est présente dans toutes les îles de l’Océan Indien où de très nombreuses sous-espèces sont endémiques. La sous-espèce type sabadius est endémique de l’île.

Elle a la particularité de se reposer de jour avec les ailes à plat à la façon des Géomètres. La nuit, les ailes sont remontées au dessus du corps comme pour n’importe quel papillon de jour (rhopalocère).

Eagris sabadius sabadius, hespérie endémique de la Réunion

l’Hespérie Fauve

Il s’agit d’une femelle plutôt bien disposée que j’ai pu croiser ce jeudi dans le cirque de Salazie. Avec de très belles observations naturalistes, dont… une morille et un clavaire. Étonnant !

Les jours raccourcissent. La saison fraîche ne va pas tarder à pointer sérieusement le bout de son nez. C’est encore le moment de jouer avec les demoiselles, la lumière et les graminées à l’Etang du Gol.

Voilà un petit retour à la macro qui m’avait pas mal manquée ces derniers temps.

Ceriagrion glabrum

Dès la mi-février, la saison de reproduction du crapaud commun bat son plein. Dans le sud de la France métropolitaine bien sûr.

Voilà un individu plutôt sympathique croisé dans une lavogne dans le Sud.

Crapaud à l’orange

Photo prise avec un 300mm f/4.0 qui a eu un feeling incroyable avec mon 7D…

Pendant quelques semaines, le blog a été un peu déserté… La faute à une longue mission pour le boulot en métropole.

En ce moment, c’est plutôt maigre (comme d’hab ?) côté observations. Un peu de macro, mais plus beaucoup de migrateurs et comme la saison de reproduction des oiseaux touche à sa fin…

Voilà une photo du lagon de Grands Bois (à gauche de Saint-Pierre en descendant) tirée des archives de 2011.

Ces geckos ont la particularité d’imiter des feuilles ou des branches recouvertes de lichen. Chez les différentes espèces, la mimèse (= camouflage) est poussée à son maximum.

Ces geckos sont quasiment introuvables le jour, à moins d’un énorme coup de chance.

La meilleure façon de les observer est de sillonner la forêt la nuit avec une lampe torche puissante. Là, tous les animaux nocturnes de la forêt se révèlent (des lémuriens aux grenouilles arboricoles). Cet individu juvénile n’a pas été facile à trouver et a nécessité 2 bonnes heures de recherches dans les fourrés. C’est d’ailleurs le seul que j’ai vu de tout mon séjour dans le Parc National d’Andasibe Mantadia

Voilà ! 2011 est finie, bienvenue à 2012.

Je vous présente à tous mes bons vœux pour cette nouvelle année : de la joie, du bonheur, la santé, des belles photos pour les photographes, des voyages pour les voyageurs, etc.

(Préférer la vidéo HD… 😉 )

Voilà un petit diaporama qui synthétise une bonne partie de mon année photo avec des images qui me sont particulièrement chères ramenées de voyages à Mayotte, Madagascar, Maurice et Rodrigues (et de la Réunion, bien sûr !!!). J’ai été particulièrement gâté en 2011, j’espère avoir la chance de visiter autant de chouettes coins cette année.

A très bientôt !

Voilà un papillon coloré de saison… 🙂

Croisé à Madagascar sur une piste forestière du parc national d’Andasibe Mantadia. Plutôt commun, il a un vol rapide.

Une bouse, lieu de repos idéal

Bonnes fêtes de fin d’année et meilleurs vœux pour 2012 !

Impossible de passer à côté de l’île aux Cocos quand on voyage à Rodrigues…

Cette île de sable blanc est située à l’Ouest du lagon à proximité de l’île aux sables. Les deux îles sont gérées par la Mauritius Wildlife Foundation. Seule l’île aux cocos est accessible au public. Et partiellement.

L’île aux cocos est le paradis des oiseaux marins. Environ 40 000 couples de noddis nichent sur l’île.

C’est une halte migratoire où on peut observer différents limicoles comme les Tournepierre à Collier (Arenaria interpres), les Bécasseaux Cocorlis et Sanderling (Calidris ferruginea et C. alba), les Dromes Ardéoles (Dromas ardeola), des Barges Rousses (Limosa lapponica), etc.

Alors, parmi les espèces nicheuses on peut observer :

  • la Gygis Blanche (Gygis alba) : une magnifique petite sterne au bec bleuté. Elle a la particularité de ne pas faire de nid et pond directement à nu sur une branche.
  • le Noddi Brun (Anous stolidus) et le Noddi à Bec Grêle (A. tenuirostris) : ils constituent le gros contingent d’oiseaux nicheurs. Il y en a partout ! Au sol, sur les filaos, dans les bois de mapou… Vraiment partout ! Les adultes peuvent se montrer un peu agressifs et nous charger quand il y a des poussins jeunes. Pas vraiment dangereux, mais impressionnant.
  • la Sterne Fuligineuse (Onychoprion fuscatus) : c’est une grande sterne noire et blanche qui passe la plus grande partie de sa vie en mer (espèce pélagique). Elle niche également en grand nombre mais sur la partie non visitable de l’île. Elle a besoin d’un peu plus de tranquillité que les noddis pour mener à bien sa reproduction.

Colonie de Sternes Fuligineuses

Pour s’y rendre, c’est très facile : en bateau ! Voilà deux contacts qui permettent d’y aller : Richard Payendee (+230 875 84 81)et Joe Cool (+230 876 28 26). Avec Joe Cool, le transport est tranquille jusqu’à l’île (prévoir 1 heure de trajet quand même…ça permet de pêcher une ou deux carangues). Il s’occupe de tout et fournit une délicieuse salade d’ourites pour le midi, une salade de papaye verte, un carri de poisson, boissons à volonté (ti-punchs au limon de Rodrigues, un truc de ouf !)…

Gygis Banche

Pour les photographes, la principale difficulté vient du fait que les gardiens de l’île n’arrivent que vers 09h00. Les guides ne sont pas hyper pressés pour arriver sur l’île et quand on débarque, la lumière est souvent bien dure…

Sinon, c’est également un superbe site de plongée. La passe de l’île aux cocos est riche en gorgones et quand la visibilité est bonne, c’est un régal !