Le caméléon est un reptile fascinant qui présente de nombreuses particularités.
Capable du camouflage le plus subtil ou de l’affichage de couleurs des plus psychédéliques, il brille aussi par une lenteur légendaire.
Il peut projeter sa langue gluante (qui peut atteindre la taille de son corps) à une vitesse phénoménale (plus de 5 mètres par secondes) et avec une précision remarquable pour capturer ses proies.
Ses yeux ont la capacité de se mouvoir indépendamment l’un de l’autre. Cela permet à l’animal de pouvoir se déplacer tout en surveillant les alentours et la présence éventuelle de prédateurs.
Quand les deux yeux ne sont pas focalisés sur un même point, son cerveau gère deux images.
Chez la plupart des animaux, l’évaluation des distances (et la vision en 3D) se réalise grâce à une vision stéréoscopique binoculaire.
Pour le caméléon, l’évaluation des distances se fait grâce à l’accomodation de l’oeil. Les muscles de l’iris étirent ou contractent le cristallin afin d’obtenir une image nette. L’iris est doté de capteurs d’étirement qui transmettent un influx nerveux que le cerveau peut analyser.
Pour attraper une mouche ou tout autre insecte, l’évaluation des distances grâce à ce mécanisme ne suffit plus. Il faut recourir à la vision en 3D pour être le plus efficace possible.
Un premier œil repère la proie. Le deuxième qui balaie le panorama fixe à son tour la proie. Le cerveau analyse désormais en trois dimensions. Les repères sont pris, la langue peut sortir. Bon appétit !
[NDLR : Le caméléon panthère de son petit nom Furcifer pardalis (Cuvier, 1829) a été introduit il y a quelques années sur l’île de la Réunion en provenance de Madagascar. Il y a fait son trou et se fait affectueusement surnommer « l’endormi ».]
Photos réalisées au Canon EOS 40D, Canon ef 100mm f/2.8 macro usm, Canon ef 400mm f/5.6 l usm , bagues allonges Cokin