17 mai 2007, dans la forêt de la Leyessa, une glossine Glossina palpalis gambiensis profite de cette fin d’après-midi pour se reposer sous les branches fines du sous-bois. Il est 16h00.
On est au Burkina Faso, quelques années en arrière.
Avec quelques collègues nous suivions le cours de la rivière asséchée à cette période de l’année pour effectuer des relevés phyto-sociologiques. Relevés qui servent à comprendre une partie de l’écologie de cette mouche tsé-tsé qui transmet un certain nombre de parasites sanguins (trypanosomes) au bétail local.
Il y avait des éléphants à proximité, et chaque mare résiduelle contenait des poissons chats et attirait des quantités impressionnantes d’abeilles et de papillons de toutes les couleurs.
Il y avait des varans aussi, des cobras et on craignait quelques vipères dans les empreintes énormes laissées par les éléphants dans le cours désséché de la Leyessa.
Quelques mois plus tard, en pleine saison des pluies, je suis retourné au même endroit. Sauf qu’il était inaccessible, l’eau recouvrait de plusieurs mètres les sites où nous étions.