C’est l’été et ses pluies providentielles viennent regonfler les mares plus ou moins temporaires des ravines pour le plus grand bonheur des batraciens…
Cette grenouille n’a pas vraiment de nom français : grenouille mascarine ou grenouille des Mascareignes ? C’est à voir. En tout cas, en anglais, elle s’appelle mascarene (grass) frog, forcément dérivé de son nom latin Ptychadena mascariensis.
Mais pourquoi un tel nom d’espèce alors qu’il n’y aucun amphibien indigène sur les trois îles des Mascareignes ? (excellente question que vous vous étiez posée devant votre ordi : mais pourquoi donc ?)
La classification linnéenne des espèce est très pratique puisque chaque espèce décrite a un nom en latin qui est unique et lui permet ainsi d’être reconnue par tous aux quatre coins de la planète : un nom d’espèce qui accompagne systématiquement un nom de genre (qui peut comporter plusieurs espèces).
Souvent, le nom d’espèce désigne une caractéristique (ex : Phelsuma lineata – avec une longue ligne noire le long de ses flancs) ou bien encore signale le découvreur de l’espèce (ex : Platysphinx bouyeri – en hommage à celui qui a découvert l’espèce… en l’occurence Jérémy Bouyer) ou bien encore… une grosse connerie bêtise… comme avec cette grenouille qui n’a rien à voir avec les Mascareignes puisqu’elle est originaire d’Afrique Centrale et de l’Est.
Simplement, les premiers exemplaires qui ont servi à la description de l’espèce étaient originaires de Maurice ou de la Réunion : premiers arrivés premiers servis, au détriment de la réalité.